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fin guerre cambodge

L'une des premières priorités de Lon Nol pour stabiliser l'économie chancelante fut de refréner la vente illégale de riz aux communistes. Des manifestations et des émeutes eurent lieu, principalement dans les zones contiguës à celles contrôlées par les Vietnamiens, mais aucune ne menaça le gouvernement à l'échelle nationale[61]. Au moment où les Khmers rouges lancèrent leur offensive de la saison sèche pour capturer la capitale assiégée du Cambodge le 1er janvier 1975, la République khmère était en plein chaos. La République populaire du Kampuchéa, dont la légitimité en tant qu'interlocuteur a été reconnue par toutes les parties en présence, procède à la fin du mois d'avril à une révision constitutionnelle dans le but de séduire les sihanoukistes : le régime abandonne toute référence au marxisme-léninisme et prend le nom officiel d'« État du Cambodge ». Norodom Sihanouk refuse la tenue d'élections au Cambodge tant que le régime de la République populaire du Kampuchéa n'aura pas été réformé et rebaptisé[41]. [réf. Plus tard, sous la pression des opérations tactiques et la nécessité de remplacer les pertes au combat, il ne fut pas consacré assez de temps à former les individus ou les unités, le manque de formation restant le chancre des forces armées khmères tout au long de leur existence jusqu'à leur effondrement[77]. Tandis que le PPC évince le FUNCINPEC du pouvoir, les Khmers rouges règlent leurs comptes : le 25 juillet, Pol Pot est publiquement jugé et condamné à la « prison à vie » - dans les faits, à la résidence surveillée - par ses anciens subordonnés[60],[61],[62]. Mais l'idéologie n'était pas la seule pomme de discorde : beaucoup de communistes cambodgiens partageaient les préjugés racistes de leurs compatriotes à l'égard des Vietnamiens[115]. Son Sann en est le Premier ministre et Khieu Samphân le vice-Premier ministre chargé des affaires étrangères. La Chine voit d'un mauvais œil le projet vietnamien, qui impliquerait la reconnaissance internationale du régime de la République populaire du Kampuchéa. Au milieu des années 1980, le conflit cambodgien se trouve dans une impasse militaire et pèse de plus en plus lourd sur les finances vietnamiennes et soviétiques[27]. C'est le début de la guérilla marxiste menée par les Khmers rouges. Sihanouk lui-même n'a pas abandonné l'idée d'un accord de paix avec les Khmers rouges : le roi n'a cependant qu'un rôle symbolique dans la nouvelle constitution et Sihanouk doit de surcroît souvent se rendre en Chine pour y suivre un traitement médical, ce qui limite son contrôle de la situation. Ta Mok dirige également 10 000 hommes, dans la région d'O Trao. Le 29 avril 1970, les États-Unis et le Sud-Vietnam, alarmés eux aussi par la perspective d'une invasion communiste du Cambodge, déclenchèrent une campagne d'opérations sur plusieurs fronts avec pour Washington l'espoir de résoudre trois problèmes : d'abord, protéger le retrait américain en détruisant le système logistique de l'armée nord-vietnamienne et en lui décimant ses troupes, ensuite tester les résultats de la politique de vietnamisation et troisièmement, envoyer un message à Hanoï démontrant l’intransigeance de Nixon[93]. D'ailleurs, la guerre actuelle est relativement peu coûteuse en vies humaines6, et l'on observe que la première cause d'hospita1isation au Cambodge n'a plus pour origine les blessures par balle mais celles provoquées par les mines. Pour ne laisser planer aucun doute sur ses intentions, un film sur l’exécution publique d’agents khmers Serey récemment arrêtés fut diffusé dans l’ensemble du pays[28]. Le conflit cambodgien se déroula entre 1978 et 1999, débutant par des incursions des Khmers rouges sur le territoire du Viêt Nam, suivies en retour par l'invasion du Cambodge par l'armée vietnamienne. Le 29 janvier, Lon Nol proclama un cessez-le-feu dans tout le pays. Ta Mok et 250 à 300 soldats se livrent à du brigandage pour pouvoir survivre[65]. D’après un entretien que Lon Nol avait accordé au Times, la retranscription des propos avait été envoyée dans la capitale cambodgienne où elle aurait suscité un certain émoi et aurait scellé le sort du prince. Au cours de l'année, ces soupçons et ces comportements anti-vietnamiens conduisirent la direction du parti à de nouvelles purges au sein de ses rangs : la plupart des membres formés à Hanoï furent exécutés sur les ordres de Pol Pot[117]. Les Vietnamiens constituent, avec d'anciens cadres Khmers rouges ayant fui les purges de Pol Pot, une organisation chargée d'incarner l'opposition cambodgienne pro-vietnamienne : le 3 décembre 1978, le Front Uni National pour le Salut du Kampuchéa (FUNSK), dirigé par Heng Samrin, un ancien cadre Khmer rouge réfugié au Viêt Nam après une tentative infructueuse de coup d'État contre Pol Pot[2], est officiellement créé en territoire vietnamien. Le prince Norodom Sihanouk, mis en résidence surveillée par les Khmers rouges en 1976, a été sorti de son palais au moment de l'offensive vietnamienne pour être évacué par avion vers la Chine. À partir de 1984, les Vietnamiens mobilisent la population cambodgienne en une vaste entreprise de défense passive : trois à six mois par an, les civils sont requis pour construire des routes vers l'Ouest du pays, fortifier des villages, abattre des forêts et creuser des digues protectrices, le long de la frontière thaïlandaise et d'une partie de la frontière laotienne. Norodom Ranariddh, condamné après la crise de 1997, est ensuite amnistié par son père Norodom Sihanouk et revient au pays. En 1991 sont signés les accords de Paris sur le Cambodge de 1991 : l'ANS et le FLNPK cessent en conséquence la lutte armée. Son territoire demeure truffé de mines antipersonnel, qui coûtent chaque année la vie à environ un millier de Cambodgiens. Le régime des Khmers Rouges s'avérera être un des plus sanglants du XXe siècle[5]. Dans ses récriminations, il s’en prenait aux « Khmers Việt Minh », qui d’après lui faisaient allégeance à un grand chef inconnu. > 1,500,000 morts liés directement au conflit (selon les estimations). Grâce à la manipulation et au harcèlement les conservateurs emportèrent 75 % des sièges à l'Assemblée nationale[15],[16]. [ Cambodge ] Guerre civile > 150,000 morts liés directement au conflit (selon les estimations). La Chine proteste le 7 janvier 1979 contre la « guerre d'agression » menée par les « autorités réactionnaires » du Viêt Nam ; le 17 février, environ 120 000 hommes de l'Armée populaire de libération chinoise envahissent par surprise le Tonkin pour mener une « expédition punitive » contre le Viêt Nam, déclenchant la guerre sino-vietnamienne ; le conflit est bref et l'armée chinoise se retire le 16 mars, les deux camps ayant subi des pertes équivalentes. En 1992, ils annoncent qu'ils ne respecteront pas les accords de Paris et décident de boycotter les élections de 1993 qui risquent d'apporter à leurs ennemis de l'État du Cambodge la légitimité du suffrage universel. En 1971, interrogé par Jean Lacouture sur le nombre de victimes de la répression qui s’abattit, le monarque affirmera « avoir lu quelque part » qu’il y avait eu dix mille morts[29] ; en 1983, ses estimations furent revues à la baisse et il parlait de moins de mille morts[30]. Cambodge guerre indochine La guerre Cambodge - Viêt Nam est un conflit armé ayant opposé, entre décembre 1978 et janvier 1979, le Viêt Nam au Kampuchéa démocratique, le régime politique installé au Cambodge par les Khmers rouges.. Ces civils impuissants et désespérés n'avaient pas d'emploi, peu de nourriture, pas d'abri ni de soins médicaux. Les Américains s'empressèrent de remplacer les avions détruits par des modèles plus modernes. Fin 1969, Lon Nol partit suivre un traitement médical dans une clinique de Neuilly sur Seine. À partir de 1983, le gouvernement de Margaret Thatcher envoie les SAS, les forces spéciales britanniques, former les Khmers rouges aux technologies des mines terrestres. Début mars, le porte-parole du gouvernement se félicitait que les nouvelles mesures aient permis d’amonceler plus d’une centaine de milliers de tonnes de riz dans le nord-ouest du pays[19],[20]. En juin, il dira à la journaliste italienne Oriana Fallaci que, quand « ils [les Khmers rouges] m'auront sucé jusqu'à la moelle, ils me recracheront comme un noyau de cerise »[120]. Le 2 décembre 1987 à Fère-en-Tardenois, puis les 20-21 janvier 1988 à Saint-Germain-en-Laye, Norodom Sihanouk et le Premier ministre cambodgien Hun Sen se rencontrent afin de convenir de l'ouverture de négociations entre toutes les factions de la résistance et le pouvoir de Phnom Penh. Le conflit en cours se déroule suivant un rythme saisonnier : chaque année, durant la saison sèche, qui dure de novembre à avril, l'Armée populaire vietnamienne attaque les camps de la guérilla, en pénétrant parfois assez loin en territoire thaïlandais. La majorité des citadins éduqués ou appartenant à la classe moyenne étaient las des frasques du prince et se félicitèrent du changement de gouvernement[59]. À l'intérieur du pays, l'État du Cambodge et les factions de la guérilla continuent, sous l'égide de l'ONU, d'administrer leurs territoires respectifs : les neuf dixièmes du pays continuent donc d'être sous le contrôle du gouvernement de Hun Sen. Les Khmers rouges ont consenti à cet accord défavorable sous la pression conjointe de la Chine, qui souhaitait améliorer son image à l'international et mettre un terme à sa querelle avec l'URSS, et de la Thaïlande, pressée de normaliser ses relations avec les autres États de la région[47],[49]. En juillet 1988, les représentants du FLNKP, des Khmers rouges, du FUNCINPEC, et du gouvernement de la République populaire du Kampuchéa se retrouvent à Bogor en Indonésie, et proposent la formation d'un conseil national de réconciliation[42]. Les accords placent le Cambodge sous la tutelle de l'ONU, via l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC) qui, forte de 17000 militaires et de 8000 personnels civils, a pour mission de désarmer les belligérants, de superviser les deux administrations ennemies, de préparer la tenue des élections et d'assurer le retour au pays d'environ 350 000 réfugiés. Répression massive contre les dissidents. Pour calmer les manifestants, il demandait qu’on plaçât leurs revendications à l’ordre du jour d’un futur congrès national du Sangkum où les contestataires seraient invités à venir présenter leurs arguments, tout en espérant qu’impressionnés par la police ils n’oseraient pas venir ; c’est ce qui se passa et le congrès décidait de maintenir en place l’Assemblée nationale élue une année auparavant[25]. La résistance a, quant à elle, subi des pertes militaires et a intérêt à chercher une issue au conflit. Il est donc tout à fait normal que la réaction des troupes cambodgiennes, qui se sont senties trahies, ait été difficile à contrôler »[68]. La chute du Régime Pol Pot, suivie d'une guerre civile jusqu'à la fin des années 90 qui plongea le Cambodge dans une extrême pauvreté. Sous l'impulsion de la Chine qui menace de ne plus livrer d'armes, des pays occidentaux et de l'ASEAN, les trois factions forment le 21 juin 1982 à Kuala Lumpur le Gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique (GCKD) présidé par Sihanouk et reconnu par l'ONU[25]. La marine alignait 171 navires, l'armée de l'air 211 avions, dont 64 North American T‑28 Trojan, 14 Douglas AC-47 « gunships » et 44 hélicoptères. Les Khmers rouges bénéficient de l'assistance des forces spéciales thaïlandaises, qui assurent la formation et le recrutement de diverses forces armées khmères sur lesquelles elles comptent comme alliées en cas d'invasion vietnamienne[9]. La Chine, désireuse de mettre l'URSS en difficulté dans la région, continue d'alimenter la rébellion des Khmers rouges sans approuver ouvertement comme autrefois les « excès » de Pol Pot[36]. Bilan et Conséquences de la Seconde Guerre Mondiale, appelée également Deuxième Guerre Mondiale. La guerre, intermittente pendant les années suivantes, recommença en 1840: elle fut enfin terminée en 1847 par la reconnaissance, et par le Siam et par l'Annam, de Néac An-duong comme roi du Cambodge, qui s'engagea à payer le tribut à ses deux puissanie voisins à la fois. En 1975, Roland Neveu est encore un tout jeune photographe français lorsqu’il photographie la chute de Phnom Penh. Il a obtenu, entre autres distinctions, la Palme dor du Festival de Cannes en 1979. La plupart des chefs de ces partisans ont fait leurs études à Paris. Le 8 mars, des manifestations éclataient dans les provinces du sud-est proches de la frontière[47]. Des unités de la taille d'une division furent engagées en 1974-1975, lorsque le parti s'affirma et commença la transformation radicale du pays[91]. Khieu Samphân et Ieng Sary commandent quant à eux des troupes dans la région de Battambang, également depuis le territoire thaïlandais. Des rapports sur les brutalités perpétrées par les Khmers rouges parvinrent à Phnom Penh et se propagèrent dans la population augurant d'une folie violente qui était sur le point de consommer la nation. Trois mouvements cambodgiens de résistance contre l'invasion vietnamienne coexistent à partir de 1981 : les Khmers rouges et leur Armée nationale du Kampuchéa démocratique, dirigée par Pol Pot et comptant 20 à 30 000 hommes[14] ; le FNLPK de Son Sann (10 000 hommes[14]) ; l'Armée nationaliste sihanoukiste (6 000 hommes)[14],[15]. Sihanouk lui succéda à la tête de ce qu’il appela un gouvernement d’exception. Après le coup d'état de Lon Nol, le « Bureau Central pour le Sud-Vietnam » fut évacué le 19 mars 1970. En 1973, le Parti communiste cambodgien était tombé sous le contrôle de ses membres les plus fanatiques, Pol Pot et Son Sen, qui estimaient que « le Cambodge devait passer par une révolution sociale totale et que tout ce qui avait précédé devait être frappé d'anathème et être détruit »[112]. 3000 hommes de sa faction font défection avec lui et sont intégrés par Hun Sen à l'armée officielle, malgré l'opposition de Sihanouk. Les États-Unis laissent quant à eux carte blanche à la République populaire de Chine sur le problème cambodgien et continuent de reconnaître le Kampuchéa démocratique comme gouvernement du Cambodge, pour marquer leur opposition à l'occupation vietnamienne soutenue par l'URSS. Dans les premiers temps, les forces sihanoukistes se montrent assez inexistantes : le prince Norodom Ranariddh, l'un des fils de Sihanouk, installé à Bangkok comme représentant spécial de son père, est fait commandant en chef de l'ANS, sans avoir de qualifications militaires. Les victimes civiles au Cambodge ont conduit un peuple furieux dans les bras d'une insurrection qui avait bénéficié d'un soutien relativement faible jusqu'au début des bombardements, la mise en mouvement de l'expansion de la guerre du Viêt Nam au Cambodge profond, un coup d'État en 1970, la hausse rapide des Khmers rouges, et, finalement, le génocide cambodgien », La Conférence prend acte … des déclarations des Gouvernements du Cambodge et du Laos, aux termes desquelles ceux-ci ne se joindront à aucun accord avec d’autres États si cet accord comporte l’obligation… , aussi longtemps que leur sécurité ne sera pas menacée, d’établir des bases pour les forces militaires de Puissances étrangères en territoire cambodgien ou laotien, En 1966, les Cambodgiens ont vendu 100 000 tonnes de riz à l', Cette thèse a été et est toujours rejetée par les partisans de Sihanouk qui affirment, derrière le monarque, qu’il n’y avait dans la constitution, « aucune disposition qui permette au parlement et au gouvernement de déposer le chef de l’État », Manger le foie des ennemis est une pratique rituelle répandue parmi beaucoup de populations du Sud-Est asiatique, Dans une enquête d'après-guerre, 44 % des, Road to the Killing Fields: the Cambodian War of 1970–1975, The Khmer Republic at War and the Final Collapse. Ils furent rejoints par l'armée qui se réjouit de la perspective du retour de l'aide militaire et financière américaine[60]. Au lendemain de la guerre de d'Indochine (1946-1954), le territoire de l'Indochine française est partagé en quatre états : le Laos, le Cambodge… Cette frappe fut la première d'une série d'attaques sur les sanctuaires qui dura jusqu'en mai 1970. Ta Mok meurt en prison en 2006 sans avoir pu être jugé. Depuis le début de 1970, les services de renseignements de Hanoï dans la capitale cambodgienne savaient que Sihanouk était soumis à des pressions intenses pour éliminer les bases vietnamiennes du sol cambodgien. Son accord antérieur avec les Chinois ne lui avait rien rapporté : non seulement ils n'étaient pas parvenus à modérer les Nord-Vietnamiens, mais ils s'étaient impliqués activement eux-mêmes — par le biais des Khmers rouges — dans la subversion active à l'intérieur de son pays[21]. Privée de leurs principales bases, les forces de la coalition Khmers rouges-FNLPK-ANS se réfugient dans la jungle et continuent de mener des actions de guérilla. Le FUNCINPEC remporte 45 % des suffrages et le PPC de Hun Sen 36 %. Depuis l’ambassade du royaume khmer à Paris, le monarque fulminait et évoquait son intention, après un passage par Moscou puis Pékin, de rentrer à Phnom Penh pour châtier les coupables. Un nouveau centre de commandement fut établi à Kratié et le moment du déménagement fut bien choisi, le président Nixon émettant alors l'avis que « nous avons besoin d'un geste audacieux au Cambodge pour montrer que nous sommes avec Lon Nol... quelque chose de symbolique... pour le seul régime cambodgien qui ait les tripes de prendre une position pro-occidentale et pro-américaine »[92]. Alors que le Việt Cộng et le gouvernement provisoire se préparaient à se déplacer également vers le nord et la sécurité, ils furent frappés par les bombardements aériens des B-52 américains du 27 mars. Pour les Khmers rouges, c'était un moyen d'élargir considérablement l'assise de leur mouvement. L'élection de Richard Nixon en 1968 et l'introduction de sa politique de désengagement progressif des États-Unis du Sud-Vietnam et de la vietnamisation du conflit allait tout changer. En juin 1990, Hun Sen suggère que le futur gouvernement de coalition, qui porterait le nom de Conseil nationale suprême cambodgien (CNS) compte à égalité des représentants de l'État du Cambodge et du GCKD. Malgré les premières mesures de répression, la révolte ne faiblit pas et le 2 avril 1967, à Stung Kranhung près de Samlaut, deux cents personnes arborant des slogans antigouvernementaux et armées de couteaux et de fusils artisanaux attaquèrent un camp des Jeunesses Socialistes Royales Khmères, une association affiliée au Sangkum. Si la Chine se contente de cette opération militaire ponctuelle, elle opte par contre pour une aide de longue haleine aux Khmers rouges, qui ne désarment pas après avoir été chassés du pouvoir. En apparence, ils se battent pour un temple perdu au fin fond de la forêt. Sihanouk s’était assigné trois objectifs principaux, à savoir mettre un terme à la crise politique et à la rébellion à Battambang, résoudre les dysfonctionnements de l’administration et enfin trouver une solution au problème de déficit budgétaire[32]. Les années 1970 à 1972 furent une période d'organisation et de recrutement, au cours de laquelle les unités khmères rouges servirent en tant qu'auxiliaires de l'armée populaire du Viêt Nam. Le Viêt Nam obtient pour sa part une aide accrue de la part de l'URSS. L’offensive terrestre a été couverte par les forces aériennes des MiG-19 soviétique et des F-5 et A-37 américains capturés, et appuyée d’opérations amphibies. En guise de représailles, il avait demandé que les villages des insurgés soient rasés et renommés. Leurs banderoles et tracts réclamaient la dissolution du gouvernement, des nouvelles élections législatives, la baisse des prix et le retrait des troupes opérant près de Pailin. *Jean-Louis Margolin, « Le Cambodge des Khmers rouges : de la logique de guerre totale au génocide », in Vingtième Siècle, vol. Leurs troupes sont néanmoins affaiblies à l'été 1993 quand un millier de soldats, après les élections, se rallient aux troupes gouvernementales. Dans la seconde moitié des années 2000, le FUNCINPEC est cependant marginalisé politiquement par le PPC. En février et mars 1967, des opposants à cette politique commencèrent la distribution de tracts antigouvernementaux à travers tout le pays et une agitation généralisée se développa, en particulier dans la riche province de Battambang, une zone depuis longtemps connue pour la présence de grands propriétaires terriens, une grande disparité dans la richesse et où les communistes avaient une certaine influence. 1, n° 77, 2003, pp. C’est à peu près ce qu’on s’est dit en changeant de pays. Le message de Lon Nol appelant à la levée de 10 000 volontaires pour renforcer les effectifs mal équipés de l'armée cambodgienne, forte de 30 000 hommes, virent les militaires submergés par l'arrivée de plus de 70 000 recrues[64]. Les troupes khmères rouges sont facilement mises en déroute et, le 7 janvier 1979, les troupes vietnamiennes entrent dans Phnom Penh désertée. Le parti au pouvoir, le Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa, devient le Parti du peuple cambodgien (PPC)[45]. Le Viêt Nam, qui connaît lui-même des difficultés économiques, comprend alors qu'il ne pourra compter longtemps sur le soutien de l'URSS, dont l'aide lui est financièrement indispensable pour poursuivre la guerre : il accélère le retrait de ses troupes du Cambodge, déjà commencé plusieurs années auparavant[37],[38]. Dans le cadre de ce nouveau conflit, le Viêt Nam et son allié cambodgien furent soutenus par l'URSS tandis que la Chine, les États-Unis et la Thaïlande, tous désireux de freiner les influences vietnamienne et soviétique dans la région, apportèrent leur soutien aux forces anti-vietnamiennes, dont celles des Khmers rouges. L'objectif de Son Sann et de Sihanouk est d'exister militairement pour ensuite peser lors d'éventuelles négociations à venir. Dans la nuit du 21 janvier 1971, une force de 100 commandos nord-vietnamiens/vietcong attaqua l'aérodrome de Pochentong, principale base aérienne de la force aérienne républicaine. Sihanouk menaça également de faire convoquer Hou Yuon et Khieu Samphân, les deux principaux députés de la gauche, devant des tribunaux militaires afin de leur poser quelques questions. Ses espoirs de neutralisme prolongé n'eurent guère plus de suite que ceux de Sihanouk. D'importantes installations logistiques et de grandes quantités d'équipements furent trouvées et détruites, mais, comme il ressort des rapports du commandement américain à Saïgon, de plus grandes quantités encore de matériels avaient déjà été déplacées plus loin dans les campagnes[94]. C'est alors que les massacres débutèrent : dans les villes et les villages, partout au Cambodge, des soldats et des civils commencèrent à traquer leurs voisins vietnamiens afin de les assassiner[65]. Khieu Samphân et Nuon Chea présentent leurs excuses pour les morts des années 1970 et déclarent « Les Khmers rouges, c'est fini ! Dans les jours qui suivirent sa déposition, Sihanouk diffusa depuis Pékin un appel exhortant le peuple à résister aux usurpateurs[40]. Dans la foulée du coup d'État, Lon Nol ne lança pas immédiatement le Cambodge dans la guerre. L'intervention américaine au Cambodge (en particulier les bombardements massifs) a finalement contribué au renforcement du mouvement khmer rouge[note 2], dont les effectifs passèrent de 4 000 en 1970 à 70 000 hommes en 1975[4] et à leur prise du pouvoir. Les Khmers rouges constituent l'obstacle principal, car le gouvernement de Phnom Penh refuse catégoriquement leur participation au gouvernement de coalition. Dans son message d'excuses au gouvernement de Saigon, Lon Nol déclara qu'« il était difficile de faire la distinction entre les citoyens vietnamiens qui étaient membres du Việt Cộng et ceux qui ne l'étaient pas. Lon Nol espérait utiliser les Vietnamiens locaux comme otages contre les activités des Nord-Vietnamiens et les militaires commencèrent à effectuer des rafles pour les regrouper dans des camps de détention[60]. Fin 1984, l'armée vietnamienne s'attaque aux bases de la résistance avec des armes lourdes qu'elle n'avait pas utilisées depuis cinq ans[29]. Les troupes gouvernementales furent rebaptisées « Forces armées nationales khmères », ou FANK, et des milliers de jeunes citadins cambodgiens affluèrent pour rejoindre leurs rangs dans les mois suivant la destitution de Sihanouk. Le jour même où l'incursion fut lancée, les Nord-Vietnamiens réagirent en lançant leur propre offensive — la « Campagne X » — contre les forces républicaines khmères afin de protéger et d'étendre leurs bases-sanctuaires et leur système logistique. Le développement de ces forces se fit en trois étapes. Plus tard dans la journée, deux autres postes de gardes furent attaqués, d’autres fusils volés et un dirigeant local fut tué. Fin mars 1975, environ 40 000 soldats communistes avaient encerclé la capitale et se préparaient à porter le « coup de grâce » à des forces républicaines environ moitié moindres en effectifs[123]. En juin, le secrétaire général du parti vietnamien… Le prince s'allia alors avec les Khmers rouges, les Nord-Vietnamiens, les Laotiens du Pathet Lao, et le Việt Cộng, en jetant son prestige personnel au service des communistes. Sihanouk y assumait le poste de chef de l'État, nommant Penn Nouth, un de ses plus fidèles soutiens, en tant que Premier ministre[60]. Au début de 1967, il se cachait à Phnom Penh, mais allait régulièrement à Battambang[26]. Dans le courant de l'année 1978, les deux camps se préparent à l'affrontement. Si plusieurs intervenants ont affirmé – sans le prouver - que les autorités militaires basées à Saïgon étaient au moins au courant de ce qui allait se passer, voire aurait apporté leur soutien aux « conjurés », Il n'a jamais été possible de prouver l’implication de l'agence américaine dans la conduite de ces événements[56]. Il ne faisait pas référence à la répression à Battambang, sur laquelle il avait peu d’informations, mais à la possibilité de faire exécuter certaines personnalités de gauche. Inversement, la Chine et les États-Unis n'acceptent de subventionner la résistance sihanoukiste que si le prince forme une coalition anti-vietnamienne avec les Khmers rouges, qui peuvent lui fournir des troupes[23]. Comme le fit remarquer le général Creighton Williams Abrams, commandant des forces américaines à Saïgon, « ils avaient ouvert un front de quatre-vingts kilomètres de long sur soixante centimètres de large » qu’il était quasiment impossible de tenir[97]. L'URSS cherche désormais à sauvegarder son économie et à se dégager des conflits périphériques coûteux : l'État soviétique n'a plus les moyens de continuer à financer le conflit cambodgien, pas plus que la guerre d'Afghanistan, le conflit angolais, ou les régimes alliés comme Cuba. Ces combats entraînent un exode supplémentaire de réfugiés dans des camps en Thaïlande[32] (200 000 en 1985[14]). Des éléments du GRP et du Việt Cộng furent encerclés dans leurs bunkers par les forces héliportées sud-vietnamiennes qui avaient traversé la frontière du Cambodge le 30 mars. Au cours de la première moitié des années 1960, la politique « neutraliste » du prince Norodom Sihanouk avait protégé sa nation de la tourmente qui avait frappé le Laos et le Sud Viêt Nam[6]. Il en appela d'abord à la communauté internationale et aux Nations unies dans le but d'obtenir un soutien pour le nouveau gouvernement et la condamnation des violations de la neutralité du Cambodge « par les forces étrangères, à quelque camp qu'elles appartiennent »[75]. En 1998, les offensives des troupes gouvernementales achèvent de disloquer les forces Khmères rouges. Les SAS britanniques entraînent les troupes khmers rouges [21]. La défaite était directement imputable au nouveau Maréchal qui en avait supervisé les préparatifs. Mais les Vietnamiens ne parviennent pas davantage à mettre un terme aux activités des mouvements rebelles, d'autant que la Chine provoque, pour faire pression sur le Viêt Nam, de nombreux incidents de frontière - environ 3 750 entre 1979 et 1982 - dans la région du Tonkin. Le Vietnam est partagé en deux au lendemain de la guerre d’Indochine (1946-1954), à la hauteur du 17 e parallèle nord, par l’accord de Genève du 20 juillet 1954.; La guerre du Vietnam (1955-1975) oppose les communistes Nord vietnamiens (soutenus par l’URSS et la Chine) et les capitalistes Sud vietnamiens (qui ont l’aide des États-Unis). En août de la même année, la Chine approuve un plan de Sihanouk qui propose d'installer au Cambodge, après le cessez-le-feu, une force internationale afin d'empêcher les Khmers rouges de revenir au pouvoir par la force ; Pékin accepte de ne plus soutenir la résistance cambodgienne en échange d'un calendrier de retrait précis. Dans le même temps, Sihanouk perdait le soutien des conservateurs du Cambodge à la suite de son échec à venir à bout de la détérioration de la situation économique, encore exacerbée par la diminution des exportations de riz — qui allaient pour l'essentiel à l'armée nord-vietnamienne et au Việt Cộng [note 4] — et de la présence militaire communiste croissante.

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