candidats élections présidentielles 1974
D'autres personnalités du monde du spectacle soutiennent par ailleurs médiatiquement le candidat, notamment afin de casser son image de technocrate[90]. Depuis le premier candidat écologiste à l'élection présidentielle de 1974, René Dumont, les hérauts de la cause environnementale ont rassemblé de plus en plus de voix. Au même niveau, le numéro un de l’équipe de la rue de la Bienfaisance est Michel d’Ornano, qui en dirige la réflexion politique assisté d’une équipe rapprochée de trois collaborateurs : Jacques Dominati (par ailleurs chargé de la campagne en région parisienne), Jean-Pierre Soisson (pour la campagne en province et outre-mer) et Roger Chinaud à l’organisation générale. Du côté de François Mitterrand, pas de surprise : la rose, emblème de son parti, est aussi l’emblème de sa campagne. Il a désormais à faire campagne dans la situation a priori malaisée de ministre sortant[13] en incarnant le renouveau sans pour autant renier l’héritage ; pour exprimer cette ambivalence, il réutilise un slogan qui avait déjà été celui de Georges Pompidou en 1969 : « Le changement dans la continuité ». 1974. Aucune information publique crédible n’est disponible sur ce sujet ; à cette époque l’essentiel du financement politique est occulte, et les quelques sources qui ont cherché à reconstituer le coût réel des campagnes obtiennent des résultats qui varient du tout au tout. C’est sur ces thèmes qu’il construit sa campagne ; il s’y ajoute celui de l’opposition catégorique à toute libéralisation de l’avortement. Arlette Laguiller ouvre la voix à dâautres candidatures de femmes. C’est dans ce contexte qu’on peut apprécier un incident à la limite du juridique et du politique. À gauche, le Parti communiste français, le Parti socialiste et le Mouvement des radicaux de gauche concluent en 1972 une alliance électorale fondée sur un programme commun de gouvernement. Au premier tour, on raconte une anecdote instructive sur la campagne de François Mitterrand : alors que Claude Perdriel a suggéré d’utiliser la formule percutante « Changez la France avec François Mitterrand », les politiques de la campagne le lui auraient refusé pour y préférer le lourd : « La seule idée de la droite, garder le pouvoir. google_color_url = "333333"; Hélas pour Jean Royer, ce qu’on va retenir de sa campagne, c’est surtout la perturbation de ses meetings par des opposants hilares, qui scandent « Royer, Pétain, même combat » et « Royer, puceau, le peuple aura ta peau »[44]. Cette règle a bien fonctionné pour les élections de 1965 (6 candidats) et de 1969 (7 candidats), moins bien en 1974 (12 candidats). Émile Muller (Mouvement démocrate socialiste de France), Alain Krivine (Front communiste révolutionnaire), Bertrand Renouvin (Nouvelle Action royaliste), Jean-Claude Sebag (Mouvement fédéraliste européen), Innovations : les tee-shirts de Giscard et les caravanes de Mitterrand, « les personnalités les plus conservatrices », « il n' y a pas un gouffre entre les gaullistes et la gauche. Les principales zones de vote pour Arlette Laguiller peuvent sembler surprenantes[123][non neutre]. Les dates du scrutin sont fixées en Conseil des ministres et publiées au Journal officiel[2]. D’autres analystes ne voient pas le même ordre de grandeur : Jacques Gerstlé[97] estime la campagne de chacun des finalistes du second tour à 40 millions de francs ; c’est aussi l’estimation de l’hebdomadaire Valeurs actuelles[98]. //-->. Le format retenu privilégie un seul débat, d'une durée de deux heures, dans lequel les animateurs n'interviennent pas. Valéry Giscard d'Estaing reproche à son adversaire d'être « l'homme du passé », en référence aux onze postes ministériels occupés par François Mitterrand sous la Quatrième République. On s’essaie bien à lancer des « caravanes » sur le modèle de celles qui sillonnent les plages l’été à fins publicitaires, qui parcourent entre les deux tours les départements où les experts électoraux ont décelé des réserves de voix plus abondantes. Écrit dans un style particulièrement insipide, ce « manifeste » (qui sera publié le lendemain 14 avril, jour de Pâques, par le Journal du dimanche) rappelle les principes de la philosophie politique gaullienne et salue la démarche de rassemblement de Pierre Messmer ; les signataires concluent ainsi : « En conséquence, ils arrêteront ensemble et en conscience une position concertée en faveur de la solution qui leur paraîtra le mieux assurer le respect de ces principes en faisant échec à toute candidature socialo-communiste, qui remettrait en cause l'avenir de la France et le bonheur des Français. Il n’en demeure pas moins, avec ses 48 ans, le plus jeune des trois candidats susceptibles de l’emporter. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Son score est très décevant, le capital de sympathie dont il disposait dans les premiers sondages ayant fondu au fur et à mesure de sa désastreuse campagne : avec 3,2 % des suffrages exprimés, il n'est guère en mesure de peser sur le second tour. Elle vit la victoire de Valéry Giscard d'Estaing après un second tour serré avec le candidat d'union de la gauche François Mitterrand. Enfin plusieurs syndicats professionnels apportent dans les jours qui suivent leur soutien à la candidature de François Mitterrand : en premier lieu la CGT et la CFDT, mais également la FEN et le MODEF. En 1972, il doit démissionner en raison de désaccords politiques avec le chef de l’État et une partie de la majorité, plus conservatrice que lui. Le déroulement de l'élection de 1974 semble donc clair : il y a un candidat de gauche, François Mitterrand, et deux candidats à droite, un candidat gaulliste et un candidat des Républicains Indépendants. Christian Garbar, qui a suivi la campagne bien plus réduite de Jean Royer a obtenu des collaborateurs de ce candidat une estimation du coût de celle-ci à 2 millions de francs (et il laisse entendre qu’il y a là aussi une certaine sous-estimation) ; on a dès lors peine à juger vraisemblables les estimations modérées de Sylvie Colliard et même de Jacques Berne[99]. En 1962 (application en 1965): Élection au suffrage universel direct pour sept ans. Comme le principal adversaire est le ministre sortant de l’Économie et des Finances, on l’affaiblira en rappelant ses résultats, tout en se réfrénant des attaques contre sa personne : d’où l’importance donnée aux thèmes de la hausse des prix et des inégalités sociales. Un congrès extraordinaire du Parti socialiste est réuni salle de la Mutualité à Paris ; il désigne François Mitterrand comme candidat à l’unanimité des 3748 mandats. Campagne électorale officielle : élection présidentielle 1er tour video 19 avril 1974 14020 vues 08min 10s DUMONT se présente pour un candidat doux rêveur : "Je représente un mouvement écologique - l'écologie : qu'est ce que c'est ? France-Soir défère à la demande du Président par intérim et ne publie les résultats de l’enquête qu’un an plus tard, le 18 mai 1975. Il est remplacé par Pierre Messmer. Avec un tel programme, il n’est pas surprenant que Jean Royer excite le sens de la formule des commentateurs : Franz-Olivier Giesbert y voit le « prophète solennel des boutiquiers et des dames de piété », le Nouvel Observateur un « Savonarole des boutiques », tandis que Libération décrit ainsi son positionnement : « Royer, c’est l’homme politique de Pierre Bellemare et de Michel Sardou, un président qui sent la frite[41] ». Mais ce n’est pas l’essentiel ; l’objectif reste le même : convaincre les derniers électeurs hésitants qu’il est un homme d’avenir face à l’homme du passé et de proposer aux Français un « changement sans risque »[25]. Ainsi dans son journal, Jacques Foccart, pourtant bien éloigné de l’écologie, note-t-il qu’il a trouvé ce candidat « rigolo », Le paragraphe consacré à René Dumont est pour l’essentiel issu de. Là encore, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui innove en choisissant d’exposer aux projecteurs ses quatre enfants, qui forment une pièce importante du système que monte l’équipe giscardienne pour construire l’image du candidat. Une loi[116] vient en 1977 donner suite à cette suggestion et encadrer désormais la publication de sondages électoraux dont la publication sera désormais interdite dans la semaine précédant chaque tour de scrutin. Pour le second tour, il y a quelques inflexions : pour séduire les modérés, les problèmes sociaux sont évoqués sous la thématique de la « paix sociale » plutôt que celle des inégalités ; pour séduire les gaullistes on met en avant le thème de l’« indépendance nationale ». Second tour ... : résultats. Le Front national sort en effet avec difficulté d'une scission particulièrement violente vidant le parti d'un certain nombre de ses cadres et militants qui accusent Jean-Marie Le Pen de manœuvrer son mouvement uniquement pour servir ses ambitions personnelles. Le premier concerne la publication surprenante par ce journal, le 20 avril[114] d’un sondage émanant des Renseignements généraux. En revanche, il ne fait guère de doute que les pressions de ce groupe ont concouru à l’épisode Messmer du 9 avril. Le scrutin est fixé pour le 5 mai (premier tour) et le 19 mai (second tour). Pendant les jours qui suivent le décès du Président Pompidou, François Mitterrand, fin tacticien, est injoignable. Les informations dont la source n’est pas précisée dans toute cette section proviennent du mémoire de Sylvie Colliard, pour celles qui concernent la campagne de François Mitterrand ou du mémoire de Jacques Berne pour la campagne de Valéry Giscard d’Estaing. Cependant, les mêmes références étaient citées en 1965, notamment pour décrire la campagne de Jean Lecanuet. Président de l'Assemblée nationale de 1958 à 1969 puis Premier ministre de Georges Pompidou de 1969 à 1972, il peut incarner une fidélité au gaullisme qui ne se résout pas au passéisme – il reprend sous forme de slogan de campagne le thème qui avait déjà été le fil directeur de son passage à Matignon : la « Nouvelle société ». Certains commentateurs, en premier lieu, attribuent des intentions malveillantes au ministre de l’Intérieur Jacques Chirac dans son choix des dates du scrutin. Lorsque décède le président Pompidou, une grève initiée au Crédit lyonnais embrase le secteur bancaire depuis le 1er février. Son « plan de 30 mois de lutte contre la menace de crise et pour le progrès économique et social », présenté lors d'une conférence de presse le 9 avril, s'appuie sur l'infléchissement du modèle de développement dans le sens d'une meilleure utilisation des ressources, la participation des partenaires sociaux aux responsabilités économiques, une politique vigoureuse des prix garantissant le pouvoir d'achat, une répartition juste de la charge fiscale ou l'amélioration des bas salaires. Or un groupe « pompidolien » mené par le ministre de l'Intérieur Jacques Chirac et deux conseillers du président Pompidou, Marie-France Garaud et Pierre Juillet, pousse en ce sens un Pierre Messmer conscient de son manque de charisme et peu enclin à se lancer dans la bataille. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour de scrutin, un second tour a lieu quatorze jours plus tard : seuls peuvent alors se présenter les deux candidats arrivés en tête au premier tour ou après un éventuel retrait de candidats mieux placés. Conformément à l'article 6 de la Constitution, le président de la République française est élu pour un mandat de sept ans[1]. La dernière modification de cette page a été faite le 6 décembre 2020 à 10:23.