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cambodge colonie française

Une manifestation pour demander sa libération est alors organisée le 20 juillet à Phnom Penhpar la rédaction du Nagara Vatta, avec semble-t-il un appui discret de la part des Japonais. L'Indochine française a été formée dans un souci d'efficacité administrative, mais son unité politique reste cependant à créer, de même que son équilibre financier. Conscient de l'efficacité de cet alphabet, le Gouvernement général subventionne les initiatives pour le promouvoir, et plus largement les cercles culturels et les revues francophiles. En France, le GPRF fait connaître, le 24 mars, le statut qu'il entend réserver à l'Indochine : le texte de sa proclamation, qui se situe dans la lignée de la conférence de Brazzaville de 1944, prévoit de lui donner un statut de fédération au sein d'une « Union française » — nouvelle appellation de l'empire colonial — en reconnaissant aux autochtones un statut non plus d'indigènes mais de citoyens, et en adoptant un régime de cosouveraineté franco-indochinoise. Le 7 janvier 1946, un modus vivendi est signé avec Sihanouk, définissant un nouveau statut du royaume, selon le principe de l'autonomie interne. Plus tardive — elle apparaît à la fin des années 1930 — la secte Hòa Hảo naît, comme le caodaïsme, en Cochinchine, où elle est fondée par un jeune thaumaturge, Huỳnh Phú Sổ. Avant l'invasion de la Cochinchine, le Cambodge est un État vassal, à la fois du Siam et de l'Annam ; le roi Norodom a, en outre, de grandes difficultés à asseoir son autorité. Le fils de Tâm, le général Nguyễn Văn Hinh, est quant à lui chef d'état major de l'Armée nationale vietnamienne, qui reçoit des moyens renforcés afin de pouvoir prendre la relève des Français. En 1908, une nouvelle ordonnance supprime les srok et les remplace par des communes (khum)[80], dirigées par un mekhum élu, dont la fonction est équivalente à celle du ly truong vietnamien[79] mais cette forme d'organisation ne parvient guère à s'imposer. Le Việt Minh accuse les Japonais et les Français d'être responsables de la situation — dénonçant même une collusion entre le Japon et les colonialistes pour détruire le peuple vietnamien — et mobilise la population pour s'emparer des stocks de riz et les redistribuer. La défection de la cour impériale, qui se range aux côtés des Français, achève d'enlever au mouvement Cần Vương toute perspective politique. Le chef militaire sudiste, tombé en disgrâce auprès de Hô Chi Minh, est d'ailleurs tué en septembre 1951[396]. Le conflit vira cependant à l'impasse politique et militaire, au point que la France dut se résoudre à abandonner l'Indochine. En effet, les énigmatiques vestiges de la Plaine des jarres prouvent une présence humaine à cette époque, qui serait dorigine mélanésienne ou austro-mélanésienne. Entre 1921 et 1925, un ensemble de textes officialise la gestion des provinces et des districts telle qu’elle est pratiquée de facto depuis 1897. Le gouverneur général tente de gagner du temps, mais l'Armée impériale japonaise a déjà attaqué par surprise les garnisons françaises. Phetsarath et Souvanna Phouma se rallient au roi Sisavang Vong ; seul Souphanouvong continue la lutte, renforçant l'alliance entre ses forces Pathet Lao et le Việt Minh. La branche de Sisowath est en effet estimée plus coopérative que les descendants directs de Norodom, dont certains ont pris part à la révolte des années 1880. Certains, tels Ngô Đình Diệm ou le chef des Hòa Hảo Huỳnh Phú Sổ, parviennent à échapper aux Français grâce à l'aide des Japonais qui les mettent à l'abri[250]. La colonisation de l'Indochine s'accompagne d'une politique de grands travaux, qui se poursuit jusqu'aux années 1930, en vue de bâtir une infrastructure de transports moderne. Déjà amputé de la Cochinchine en 1862, le Vietnam est désormais divisé en trois Kỳ (pays), appelés respectivement en vietnamien Bac Kỳ (pays du Nord) pour le Tonkin, Trung Kỳ (pays du Centre) pour l'Annam et Nam Kỳ (pays du Sud) et pour la Cochinchine. En Annam, la révolte est générale dès 1885, et les partisans de l'empereur déchu Hàm Nghi et du régent Tôn Thất Thuyết tiennent des provinces au Nord. Entre-temps, en Indochine, le Việt Minh mène une guérilla à la frontière chinoise et prend le contrôle de quelques villages. Mais après des premiers contacts avec les réformateurs japonais et chinois, le Đông Du cède bientôt la place au Tay Du (Voyage vers l'Ouest) qui vise au contraire à maîtriser et à s'approprier les apports occidentaux. L'Indochine elle-même n'est guère touchée directement par le conflit. Ils fixent les conditions d'un cessez-le-feu, la séparation du Vietnam au 17e parallèle (le Nord devant revenir à la République démocratique du Vietnam et le Sud à l'État du Vietnam), le regroupement des forces Pathet Lao dans deux régions du Laos, et le désarmement des Khmers issarak au Cambodge. Le complot est éventé, mais provoque un vent de panique : la police multiplie les arrestations de lettrés et de suspects, parmi lesquels Phan Châu Trinh. Si les États-Unis s'abstiennent pour le moment d'envoyer leurs troupes, ils sont cependant de plus en plus inquiets de la tournure des évènements en Indochine où ils constatent que leur aide financière n'a pas suffi à empêcher les communistes de prendre le dessus. La batellerie à vapeur est développée, notamment en Cochinchine. Son envoyé est reçu par le général Giraud, mais ignoré par de Gaulle[247]. Au cours des années 1930, trois Annamites accèdent à la dignité d'évêques, parmi lesquels Ngô Đình Thục, frère du futur président sud-vietnamien Ngô Đình Diệm[167]. Phan Thanh Giản, constatant l'échec de son ambassade avec les Français, se suicide[12],[15]. Entre 1893 et 1930, 35 000 hectares de terres marécageuses sont mis en culture. Après l'échec du Cần Vương et le déclin du principe de mandat céleste, le nationalisme vietnamien s'imprègne des idées et du vocabulaire modernes : les notions de patriotisme et d'État national font leur apparition dans la langue vietnamienne. À cela s'ajoute le recours à la corvée pour les chantiers, qui contribue au mécontentement populaire[127]. Dans l'ensemble, le dynamisme économique de l'Indochine — grâce entre autres à la faiblesse des salaires locaux — en fait une « terre de profits », génératrice d'une considérable accumulation de capital[131]. Au Cambodge, les Français, craignant une intensification des combats, acceptent à l'automne de céder aux demandes de Sihanouk. Le Corps expéditionnaire, qui vient de recevoir des renforts, mène en octobre-novembre, sous le commandement de Raoul Salan, l'opération Léa, une offensive destinée à décapiter le camp adverse. Nguyễn Phan Long et Phoui Sanakinone, nommés respectivement premiers ministres du Vietnam et du Laos début 1950, cherchent tout d'abord à prendre leurs distances avec la France et à se rapprocher des États-Unis, mais ils doivent rapidement comprendre que le temps de changer de protecteur n'est pas encore venu[386]. « Indochine, Vietnam : colonisation, guerres et communisme ». Le palais royal lui reproche le rôle limité qu’elle entend faire jouer au monarque ; les autorités coloniales sont agacées par le volet indépendantiste de son programme ; enfin, la communauté chinoise s’inquiète des troubles que l’instabilité fait peser sur ses commerces[38]. 2.1. Une mesure supprime cependant la fonction de Premier ministre du protectorat d'Annam, ce qui donne toute latitude au Résident supérieur français pour présider seul les séances du Conseil impérial. L'Union économique, monétaire et douanière disparaît, de même que l'Office des changes : l'Indochine française a définitivement cessé d'exister. 150 personnes sont massacrées, de manière souvent atroce ; 300, dont seule la moitié sera retrouvée, sont enlevées. Saïgon tient un rôle important dans le commerce — européen et chinois — en Extrême-Orient, notamment en ce qui concerne la circulation du riz, des poivres et des produits en provenance d'Europe[146]. Au fil des années, le Cần Vương décline et finit par s'éteindre, victime de la supériorité technologique des Européens, de sa propre absence d'unité, et d'un manque de réel projet politique. Suivant en cela la politique de Vichy en Métropole, Decoux porte une grande attention à la formation de la jeunesse locale : l'administration vichyste fournit un effort considérable pour développer les équipements sportifs, et une organisation officielle de jeunesse vient s'ajouter aux mouvements scouts déjà existants. Rivière est tué le 19 mai ; sa mort permet alors à Ferry — à nouveau président du Conseil depuis le mois de février — d'obtenir à la chambre le vote des crédits nécessaires à une intervention au Tonkin. Inversement, au Cambodge, l'identification de la nation à la royauté, qui conserve une grande charge symbolique, se trouve renforcée lors de la colonisation. Mais l’expédition d'Ernest Doudart de Lagrée démontrera en 1868 l’impossibilité d’une telle entreprise. indochine française: L'Indochine française est une ancienne colonie française, création de l'administration coloniale, regroupant :le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine sous le nom d'Etat du Viêt Nam (territoire identique a celui de l'actuelle République socialiste du Viêt Nam) le Laos ; La mutinerie est rapidement écrasée, et le VNQDD décimé par la répression. Les Français n'ont d'autre choix que de préserver et de composer avec les organisations locales et régionales déjà existantes. En 1940, le groupe des diplômés de l'enseignement supérieur ou spécialisé est évalué à 5 000 personnes. Parallèlement à la crise cambodgienne et au contexte politique compliqué du Vietnam baodaïste, les opérations militaires continuent de se succéder sans qu'aucune solution ne soit en vue. Les Français cherchèrent à trouver une solution en réunifiant le territoire vietnamien, où fut proclamé en 1949 l'État du Vietnam. La France, trouvant la monarchie cambodgienne trop dispendieuse, impose une réduction de son train de vie et des réformes structurelles, incluant notamment l'abolition de l'esclavage au Cambodge. Dès 1939, une invasion japonaise de l'Indochine, pour couper le ravitaillement à Tchang-Kaï Chek, n'est pas à exclure. D'autres colonnes franco-indigènes se réfugient en Chine : environ 5 700 hommes, dont 3 200 Indochinois, arrivent à destination[272],[273],[279]. Dans le même temps, l’ordonnance royale du 24 septembre 1919 avait fixé le statut des communes. Tout en demeurant un établissement privé, la Banque de l'Indochine se voit octroyer des fonctions de banque d'émission et de banque centrale, avec des prérogatives inhabituellement larges, dont le monopole de l'émission de la monnaie, le contrôle du taux d'escompte et celui du taux de change. D'autres chefs rebelles, dont le plus connu est Ong Kommadam, viennent bientôt épauler Ong Kaeo. Plusieurs attentats sont commis dès mars-avril par le Việt Minh ; les troupes françaises réagissent par des opérations de ratissage, commettant au passage des bavures que la propagande indépendantiste exploite à loisir. Ce n'est que dans les années 1920 que les rapports entre la Banque et l'État français se dégradent, à la suite de projets interventionnistes du gouvernement. Le Parti communiste indochinois est une nouvelle fois réduit à la clandestinité, de même que les autres organisations nationalistes, mais il maintient son influence sur l'« Indochine souterraine » opposée à l'appareil colonial[219]. Le Cambodge proclama son indépendance dès novembre 1953. Outre une situation politique de plus en plus complexe, les Français sont confrontés à une guerre à la fois interminable et coûteuse. En octobre, Jean de Raymond, Commissaire de la République française au Cambodge, est assassiné par un agent Việt Minh. Le gouvernement Pétain, alors réfugié à Bordeaux, réagit en révoquant Catroux et en le remplaçant par l'amiral Jean Decoux. Louis Marie Nicolas Péralle, inspecteur de l'enseignement en Cochinchine, est l'auteur d'une méthode de lecture du quốc ngữ. La guerre d'Indochine s'achève sur un lourd bilan humain, entre 400 000 et 500 000 morts, parmi lesquels 20 000 Français (auxquels s'ajoutent 11 000 légionnaires et 15 000 Africains), entre 46 000[444] et 59 000 Indochinois[445] tombés en combattant sous les drapeaux de l'Union française, un nombre sans doute équivalent pour le camp adverse, et des centaines de milliers de civils tués[444],[446]. En outre, le cabinet d'« union nationale » de Tâm, s'il compte des représentants des principales forces anticommunistes comme le Đại Việt et le VNQDD n'est soutenu franchement par aucune d'entre elles : VNQDD, catholiques, Đại Việt, Hòa Hảo et caodaïstes jouent chacun leur propre jeu, et Tâm apparaît trop comme l'« homme des Français » pour convaincre les nationalistes vietnamiens. Ce dernier tente d'obtenir le passage de la Cochinchine à un régime de protectorat et propose de céder certaines villes pour récupérer une partie des territoires annamites[12],[15]. Son portefeuille titres, longtemps limité à quelques grandes affaires, s'étoffe à partir des années 1920, et notamment après la crise de 1929 qui favorise les restructurations des entreprises indochinoises[131]. Phan Bội Châu est arrêté en 1925 dans la concession française de Shanghai ; condamné à mort, il est gracié par le gouverneur Varenne et assigné à résidence à Hué. Lors de la conférence de Téhéran de 1943, le président américain s'est d'ailleurs prononcé, avec le soutien de Staline, en faveur d'un abandon de l'Indochine par la France[268],[269]. Le 4 juin 1884, le gouverneur de Cochinchine Charles Thomson se rend à Phnom Penh avec des troupes et exige du roi Norodom, alors malade et alité, qu'il signe une convention sur les douanes en vue d'une union douanière de l'Indochine française. Le 15 juillet 1867, le Siam renonce à ses droits sur le Cambodge et reconnaît le protectorat français ; en échange, la France s'engage à ne jamais annexer le Cambodge et reconnaît la souveraineté du Siam sur deux provinces cambodgiennes — celle de Battambang et celle d'Angkor — qu'il dominait jusque-là de facto. L'évolution du discours colonial amène à ne plus prôner une domination indéfinie, mais une simple tutelle — très prolongée dans le temps — sur les « peuples retardataires », et à travailler avec les élites indigènes au sein d'une forme de partenariat[58]. Cet immobilisme ne sera pas pour rien dans le reproche fait à la France par les milieux indépendantistes quant à la persistance de structures archaïques au lieu de préparer le Cambodge à affronter les réalités du monde moderne[72]. À nouveau déçu dans ses attentes, il accorde au New York Times une interview retentissante, dans laquelle il dénonce l'attitude des Français et menace de s'entendre contre eux avec le Việt Minh. L'expansion de la rizière s'arrête net en Cochinchine : 15 % des rizières ont été abandonnées en 1933, et de nombreuses sociétés ferment boutique ou changent de main, au profit d'organismes de crédit, d'usuriers ou de grandes sociétés. Capturé, il est contraint à l'exil comme son père. Le premier manuel de grammaire en langue lao est publié en 1935 par Vivarong avec le soutien du prince Phetsarath ; les règles orthographiques de la langue sont simplifiées pour permettre à un plus large public d'accéder aux textes bouddhiques[171]. En 1939, l'Indochine compte 367 médecins dont 216 indigènes, 3623 infirmiers et sage-femmes, et 760 accoucheuses rurales (ba mu). En Indochine, où l'État français et les entreprises jouent des rôles complémentaires dans l'exploitation des ressources[119], l'économie se développe pour l'essentiel autour de quatre secteurs : la riziculture et les autres cultures indigènes destinées à l'exportation ; l'équipement de base et les infrastructures ; les industries et agro-industries ; et enfin, le commerce extérieur. Le poste de ly truong — plus ou moins équivalent à celui de maire — revient en général à un notable de second rang, qui sert en fait de paravent à des notables annamites plus importants, véritables détenteurs de l'autorité morale ou du pouvoir social au sein des communautés indigènes[79]. L'université de Hanoï, que le gouverneur avait ouverte un an plus tôt, est fermée et ne rouvre qu'en 1917. Les démissions sont fréquentes et la désignation de nouveaux titulaires prend du temps, allongeant d’autant le règlement des litiges[55]. On peut citer à cet égard le cas du missionnaire François Pallu, parti pour le Tonkin en 1661. Lot 1098 SIERRA LEONE Colonie Britannique. La situation finit par se débloquer en mars 1949, après un accord conclu au début du mois entre le président Auriol et Bảo Đại sur l'autonomie du Vietnam. Cette manœuvre, cependant, ne convainc guère[336], d'autant plus que le Parti continue d'exister officieusement[335]. À l'automne, le GPRF décide de la création d'une force expéditionnaire en Extrême-Orient destinée à appuyer les Alliés sur le front Asie-Pacifique et à reprendre l'Indochine. Les pourparlers traînant en longueur, Montigny s'en va en menaçant l'Annam de représailles si les violences antichrétiennes continuent : Tự Đức réagit en promulguant un nouvel édit de persécution. Il choisit de purement et simplement ignorer les travaux de la commission et de rédiger une constitution plus proche de celle de la quatrième République française dont son programme s’inspire[33]. Pour Pierre Brocheux et Daniel Hémery, l'histoire de l'Indochine française, qui a été un succès économique et l'un des piliers de la puissance mondiale de la France, est également faite d'une succession d'« occasions perdues », où la domination politique française ne s'est jamais accompagnée d'un partenariat équitable avec les colonisés, et où les indéniables progrès apportés aux Indochinois ne sauraient faire oublier les souffrances endurées par les populations.

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