élection présidentielle française de 1981
Georges Marchais obtient un score semblable à celui par le PC lors des législatives en 1936, et avait perdu environ 1 416 000 voix par rapport à 1978[201]. Celle-ci est d'ailleurs venue tardivement, après 23 années de pouvoir de droite. Daniel Vaillant raconte que François Mitterrand l'a chargé en mars 1981 de collecter des signatures de maires pour Marie-France Garaud afin d’empêcher Jacques Chirac de devancer Valéry Giscard d’Estaing, considéré comme un adversaire moins redoutable[62]. Deux ans plus tard, le ministre des Finances Jacques Delors met en place un changement de politique économique, qualifié de « tournant de la rigueur », provoqué tant par ces attaques contre le franc que par le coût des programmes économiques et sociaux instaurés entre-temps par le nouveau pouvoir socialiste[213]. 1974 French presidential election. Durham, NC: Duke University Press, 1988. Second round result. Le 6 avril, il déclare à propos de Valéry Giscard d'Estaing : « il a eu de bonnes idées, mais il y a si peu cru qu'il ne les a jamais suivies ». Au cours des années 1970, la mutation socioculturelle de la France se poursuit. Est-ce que vous croyez que quatre millions et demi d'électeurs qui, dans des conditions difficiles, face à la campagne dont j'ai fait l'objet, ont voté pour ma candidature, me pardonneraient la moindre capitulation ? À partir de ce moment, diverses pressions sont exercées sur l'humoriste, incluant des menaces de mort, pour que ce dernier renonce à se présenter. presidential election in France. Visiblement agacé, Marchais déclare : « M'avez vous déjà vu rouler gratuitement ? J'ai l'intention de contester prochainement le label « article de qualité » de la page « Élection présidentielle française de 1981 ». United Press International. Coluche ne parvient pas non plus à réunir les signatures de maires de gauche. et de certaines des principales entreprises industrielles (Thomson, Rhône-Poulenc, Pechiney, Saint-Gobain, Usinor, Compagnie générale des eaux, Matra). Les différences catégorielles entre l'électorat de Mitterrand et celui de Giscard d'Estaing ne sont pas très marquées. Pire, Henri Fiszbin, qui avait démissionné du PCF en janvier 1979 après avoir perdu municipales à Paris, refuse de le soutenir[89]. La rupture entre les deux partis est consommée lors de la renégociation du programme commun en 1977[26]. Ensuite, sa politique étrangère apparaît confuse. Plusieurs cas de censures à la radio et à la télévision sont recensés. Jacques Chirac annonce sa candidature le 3 février 1981, et sa campagne démarre officiellement le 7 février, à l'occasion du congrès extraordinaire du RPR, où il recueille 95 % des votes. Cependant, l'éventuelle participation à un éventuel gouvernement socialiste reste une antienne jusqu'à la veille du scrutin. Elle commence le 5 novembre 1980, lorsque le bureau politique du PCF réclame l'arrêt de l'immigration. Élection présidentielle française de 1981 26 avril 1981 (1 er tour) 10 mai 1981 (2 d tour) Corps électoral et résultats; Population 54 279 037 Inscrits 36 398 859 (1 er tour) 36 398 762 (2 d … TIME Europe 18 May 1981. Résultats nationaux. Tirer dans le dos, c'est sa spécialité ! Cela ne l'empêche pas d'être allié à Pierre Mauroy, représentant la tradition sociale-démocrate du Nord et la vieille SFIO. À gauche, les deux candidats les plus importants, hormis Georges Marchais, entrent en lice entre le 19 octobre et le 8 novembre. En dépit de ce contexte maussade, plusieurs secteurs et réalisations témoignent de la force de l'économie française : Airbus, le programme spatial Ariane, le téléphone, l'informatique, et aussi l'industrie nucléaire, dont le programme a été intensifié lors du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, malgré la contestation que celle-ci génère[9]. Selon un sondage[Lequel ? L'inflation reprend de plus belle, la production industrielle baisse, la croissance est faible et le déficit commercial a quintuplé, en grande partie à cause de la facture pétrolière qui a plus que doublé. De plus, malgré la rupture de l'Union de la gauche, cette alliance était toujours revendiquée par le PS, et les analyses électorales reflètent clairement que nombre d'électeurs modérés ont renoncé à voter pour les candidats socialistes, de crainte de voir les communistes parvenir au pouvoir. Jean-Pierre Chevènement se déclare également. Favorable à une liberté d'entreprendre plus approfondie, il remporte également un certain succès parmi les chefs d'entreprises. Dans cette affaire, le PCF fait l'unanimité parmi les autres candidats, de droite comme de gauche, contre lui. 12 Nov. 2004. Il compte faire le plein de voix au premier tour pour dicter à François Mitterrand les conditions de l'Union de la gauche. Des qualités françaises qui ont pour noms raison et cœur, rigueur de l'esprit et sensibilité de l'imagination, ardeur à combattre l'adversaire, mais faculté à le comprendre[105]. La nomination de Raymond Barre en remplacement de Jacques Chirac, en août 1976, souligne la volonté du président de faire de la réponse à la crise économique la priorité du gouvernement. Sa campagne démarre officiellement le 7 mars 1981 à Beauvais. La fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marquée par plusieurs affaires qui contribuent à entretenir un climat délétère. Candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1992, Discours de lutte contre la fracture sociale, Dernière campagne d'essais nucléaires français, Signature du traité d'interdiction complète des essais nucléaires, Discours du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver, Discussions pour réintégrer le commandement intégré de l'OTAN, Bombardement de la Bosnie-Herzégovine par l'Otan en 1995, Loi Robien sur l'aménagement du temps de travail, Mouvement des sans-papiers de l'église Saint-Ambroise, Loi Debré portant diverses dispositions relatives à l'immigration, Référendum sur le quinquennat présidentiel, Interprétations du statut juridictionnel du président de la République française, Présidence française du Conseil européen et du Conseil de l'Union européenne, Refus du débat du second tour avec Jean-Marie Le Pen, Durcissement de la répression en matière de sécurité routière, Notre maison brûle et nous regardons ailleurs, Axe de la paix et opposition à la guerre d'Irak, Tensions diplomatiques et culturelles avec les États-Unis, Loi relative à la dévolution du nom de famille en France, Loi relative à la rémunération au titre du prêt en bibliothèque, Loi de Robien sur l'urbanisme et l'habitat, Loi Borloo pour la ville et la rénovation urbaine, Loi Sarkozy relative à la maîtrise de l'immigration, Loi sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises, Vague rose des élections régionales de 2004, Loi de programmation pour la cohésion sociale, Loi pour la confiance dans l'économie numérique, Loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, Rejet par référendum du traité établissant une constitution pour l'Europe, Taxe de solidarité sur les billets d'avion, Loi relative au traitement de la récidive des infractions pénales, Loi relative à la lutte contre le terrorisme, Mouvement contre le contrat première embauche, Loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, Loi relative à l'immigration et à l'intégration, Village des Enfants de Don Quichotte du canal Saint-Martin, Loi relative à la prévention de la délinquance, Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Affaire du compte japonais de Jacques Chirac, Prix pour la prévention des conflits de la Fondation Chirac, Fédération nationale des républicains indépendants, Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, Candidature lors de l'élection présidentielle de 1974, Candidature lors de l'élection présidentielle de 1981, Liste des voyages présidentiels à l'étranger, Loi d'orientation sur les transports intérieurs, Scrutin proportionnel à l'Assemblée nationale, Référendum français sur le traité de Maastricht, Attitude durant la Seconde Guerre mondiale, Scrutins en France sous la Cinquième République, ← Élections en France sous la Quatrième République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Élection_présidentielle_française_de_1981&oldid=177259880, Pages avec des arguments non numériques dans formatnum, Article avec une section vide ou incomplète, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Politique française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Cinquième République/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Cadres supérieurs, professions libérales, industriels. Le candidat communiste pousse la virulence vis-à-vis de François Mitterrand jusqu'à affirmer qu'il ne se désisterait pas automatiquement en sa faveur au second tour, continuant à considérer la « discipline républicaine » comme une formule « périmée », formule déjà utilisée en 1978. Election Présidentielle - La République des Pyrénées.fr. Dans ma conscience profonde, qui rejoint celle des églises, l'Église catholique, les églises réformées, la religion juive, la totalité des grandes associations humanitaires, internationales et nationales, dans ma conscience, dans le for de ma conscience, je suis contre la peine de mort. Ils savent la part primordiale qu'il a prise dans le développement créateur de la politique du parti communiste et de sa vie démocratique. De Jour en Jour, La Politique au Quotidien, site d'information politique de Teddy Dekimpe, Thibaut Lengaigne, Paul Cébille, Eddy Eon et Julien Boudenne. Résultats par département en France métropolitaine des cinq premiers candidats du premier tour, Résultats par département du second tour en France métropolitaine. Contemporary France Online. Le 1er février 1980, l'ancien ministre Joseph Fontanet est assassiné, un crime resté non élucidé à ce jour. François Mitterrand a souhaité faire une campagne « courte et ramassée », ne dépassant pas 100 jours.[réf. 26 April 1981, 10 May 1981. MacCulloch, Nancy and Anita McCarthy, ed. Il semblerait donc que, par ricochet, le candidat socialiste a bénéficié du vote utile. "The Giscard Presidency 1974–1981: Towards a New France." Elus. Il l'a fait avec moi, mais il ratera son coup ! L'année suivante, l'Union de la gauche, stratégie poursuivie par Mitterrand depuis le début des années 1960, se concrétise avec l'adoption d'un programme commun de gouvernement par le Parti socialiste, le Parti communiste français, et le Mouvement des radicaux de gauche, portant notamment sur les nationalisations, la réduction du temps de travail et le désarmement nucléaire[27]. Le matériel publicitaire, les tracts, les affiches, les badges, les autocollants, sont très similaires, et même le slogan, « Chirac maintenant », est décalqué de celui de Reagan (« Reagan now »)[120]. Les autres membres importants de son dispositif sont Jacques Attali, Jean Glavany, Pierre Bérégovoy et Pierre Joxe. Le thème le plus abordé durant cette campagne est tout naturellement, en ces temps de crise, l'emploi, le nombre de chômeurs ayant augmenté de plus d'un million depuis que Valéry Giscard d'Estaing est entré à l'Élysée. nécessaire]. Préférant ne pas se mêler directement à la polémique, François Mitterrand charge ses lieutenants de répondre. Quoi qu'il en soit, la question des ralliements du second tour est déterminante[152]. Jusqu'à la mi-février, plusieurs voyages à l'étranger ont été programmés, notamment aux États-Unis et en Chine pour promouvoir sa stature internationale[106]. Dans l'enseignement supérieur, par contre, à la fin du septennat, la ministre des Universités, Alice Saunier-Seïté, ne craint pas d'exercer une gestion autoritaire, cherche à remettre en cause l'héritage de Mai 68 (notamment la réforme de la loi Faure) et n'hésite pas à faire raser, en 1980, le symbole de la contestation qu'était l'université de Vincennes, déplacée à Saint-Denis[15]. Entre les deux tours, la campagne prend un tour bien plus agressif. Cauchy, Pascal, L'Election d'un notable, Les coulisses de Mai 1981. », « Le chômage ? Pour Emmanuel Todd, cet effondrement du PC ne peut s'expliquer sans mettre en avant la fin des Trente Glorieuses et la désindustrialisation qui a commencé à partir de 1975[199]. L'élection présidentielle française de 1981 mit fin à 23 années de pouvoir de la droite, la plus longue période de continuité politique en France depuis l'Ancien Régime. Plus tard, Georges Marchais s'emporte contre Pierre Blotin, déclarant : « J'en ai marre d'assumer les conneries des autres »[81]. Des initiatives de la même teneur se multiplient dans les rangs du PCF. Le 23 décembre, une troupe dirigée par le maire communiste de Vitry-sur-Seine dévaste un foyer pour immigrés dans lequel devaient être logés des travailleurs maliens. Blog. Des relations sont établies avec le Centre des démocrates sociaux (CDS), parti centriste de Jean Lecanuet, et avec le Parti radical (dit valoisien) de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Durant les deux années précédentes, le rôle du Premier ministre a été minimisé par le chef de l'État, qui a eu tendance à le court-circuiter en s'adressant directement aux ministres, y compris dans les domaines de la politique économique et sociale[17]. Un groupe autonome de la police (le mystérieux Honneur de la Police, qui a déjà revendiqué en 1979 l'assassinat du militant d'extrême gauche Pierre Goldman, accusé de l'assassinat de deux pharmaciennes, lui adresse des menaces de mort[44]. Abonnez-vous http://bit.ly/inapolitique Les campagnes officielles des candidats à l'élection présidentielle 1981. Mais c'est la candidature du président du RPR Jacques Chirac qui est la plus attendue. Le 30 octobre 1979, Robert Boulin, vétéran des gouvernements depuis De Gaulle, ministre du Travail en exercice de plus en plus cité comme un Premier ministre potentiel, est retrouvé inanimé dans un étang. À droite, des tensions interviennent entre les partisans de Jacques Chirac, candidat gaulliste et président du Rassemblement pour la République (RPR), et Valéry Giscard d'Estaing, issu de la droite libérale. Politiquemania. Le 24 décembre 1976, Jean de Broglie, ancien négociateur des accords d'Évian et ancien secrétaire d'État, est abattu dans une rue de Paris. Le même jour, Georges Marchais appelle donc à voter pour Mitterrand[166]. »[93]. Dans le même temps, il cherche à assainir la gestion des entreprises publiques et à restaurer l'épargne des ménages[7]. En cela, il ne se démarque pas du déclin généralisé du communisme en Europe occidentale. Le taux d'abstention atteint 18,91 %, grosso modo dans la moyenne de l'ensemble des élections présidentielles et législatives précédentes sous la Ve République, mais il est tout de même nettement supérieur à celui du premier tour de 1974 (15,08 %). Sa campagne est orchestrée par Charles Pasqua[120]. Les hommes et les femmes, les jeunes de chez nous qui ont du mal à vivre, qui travaillent dur ou qui souffrent du chômage, qui ne peuvent exercer l'activité de leur choix, épanouir leurs capacités, vivre là où ils le souhaitent, qui pensent que ça ne peut plus durer comme ça, le connaissent bien. En devenant maire de Paris, ce dernier s'empare d'un bastion renforçant sa stature nationale et servant ses plus hautes ambitions politiques[21]. Les deux candidats s'accordent sur le nom des journalistes qui doivent arbitrer le débat : Michèle Cotta et Jean Boissonnat. Dernier des quatre « grands » candidats à entrer en piste, Valéry Giscard d'Estaing annonce officiellement sa candidature le 2 mars 1981, dans un discours radiotélévisé prononcé en début de soirée à l'Élysée, où il apparait déjà dans l'optique d'une campagne de second tour face à François Mitterrand, négligeant ainsi Jacques Chirac. Ces réunions, parfois qualifiées de « show à l'américaine », rassemblent en moyenne 6 000 personnes[108]. L\élection présidentielle de 1981 met aux prises 10 candidats. François Goguel analyse la hausse de l'abstention par l'abaissement de la majorité à 18 ans[204]. Il est suivi par Arlette Laguiller (2,30 %), qui confirme son résultat de 1974. Senghor déclare : « Ce qui frappe, chez François Mitterrand, ce sont les qualités, en équilibre, de l'homme de culture et de l'écrivain. Valéry Giscard d'Estaing nourrit un profond intérêt pour l'Afrique et écarte Jacques Foccart, conseiller pour les affaires africaines de De Gaulle et Pompidou. Les dissensions de la droite sont mises de côté pour les élections législatives de 1978. Le surlendemain, Georges Marchais annonce une réforme fiscale avec un impôt sur la fortune, un prélèvement sur les hauts salaires (au-delà de 40 000 francs) et la suppression du versement des dividendes[95]. Nous avons tant à faire ensemble et tant à dire aussi. Si Jacques Chirac, y compris dans ses mémoires, nia tout accord de ce type[162], Édith Cresson[163], Roselyne Bachelot[164] et plusieurs journalistes ont confirmé ce qui est appelé comme une trahison[165]. 12 Nov. 2004. Si les réformes sociales du gouvernement socialiste sont reconnues[Par qui ? Valéry Giscard d'Estaing avait écarté Jean-François Kahn et Guy Thomas[175]. Mais quatre d'entre eux seulement sont réellement en mesure de réaliser des scores importants : le communiste Marchais, le socialiste Mitterrand, le libéral centriste Giscard d'Estaing et le gaulliste néolibéral Chirac. Par rapport à 1974, il dispose d'un pôle communication beaucoup plus important[53]. En quittant, à pied, l'Élysée, Valéry Giscard d'Estaing est hué par des militants socialistes. Résultat du 1er tour de l'élection présidentielle de 1981, en pourcentage des suffrages exprimés. (Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, souvent cité comme victime de cette volonté métaphorique de faire tomber des têtes, avait déjà été renvoyé, en juin, officieusement pour giscardisme, de la direction de l'information d'Antenne 2). Au cours de son mandat, trois hommes politiques importants trouvent la mort brutalement. »[157],[158],[159]. Certains maires s'opposent également à la libéralisation des drogues douces, ainsi qu'à la dépénalisation des relations homosexuelles avec des mineurs[82]. Néanmoins, les critiques sur l'affaire, comme, plus globalement, sur son bilan, le poursuivent jusqu'à la fin de la campagne[128]. L'union de la majorité apparait d'autant plus clairement comme une alliance de circonstance. Fin janvier, Georges Marchais réclame une présence communiste au gouvernement en cas de victoire, ce qui préfigure une consigne de vote en faveur du candidat de gauche le mieux placé, selon les observateurs[58]. Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, qui se lancent dans un nouveau tour de France des meetings, n'hésitent plus à se lancer mutuellement des attaques personnelles. L'authenticité du document demeure douteuse, et l'évident désir de vengeance de Bokassa n'y est pas pour rien, il n'en demeure pas moins que ce scandale révèle une complicité passée bien réelle entre les deux hommes, et les liens troubles entre la présidence et les pays africains dans la zone d'influence française. En septembre 1980, il avait demandé une enquête à Jacques Séguéla, qui lui avait proposé ses services, sur les flux socioculturels de la population[53]. « Battre Giscard » s'avère finalement être le slogan qui a plus de succès en meeting, et Marchais ne cesse de le marteler. Entre les deux tours de la présidentielle, le patron des patrons François Ceyrac, président du CNPF, avait appelé à voter pour Giscard d'Estaing. Juste avant le scrutin, il se dit persuadé qu'après avoir rassemblé les socialistes, il rassemblera la gauche, puis les Français[118]. Au second tour, dans un contexte de légère hausse de l’abstention par rapport à 1974, François Mitterrand l’emporte avec 51,76 % des suffrages exprimés face au chef de l’État sortant. Deux sondages, réalisé par la Sofres du 9 au 15 janvier[143], et par Louis Harris du 12 au 16 janvier[144], donnent tous les deux un résultat serré (51-49 %) en faveur de Giscard, qui perd de nombreux points, alors que pour la première fois, la Sofres prend en compte la candidature de Coluche, créditée de 7 %[143]. France at the Polls, 1981 and 1986: Three National Elections. Du côté de l'IFOP, Mitterrand ne remonte un peu la pente que fin décembre, avec un sondage des 18 décembre 1980-2 janvier 1981 dans lequel Valéry Giscard d'Estaing ne recueille plus que 54 % des intentions de vote, contre 60 % en novembre 1980. Les intentions de vote s'en ressentent ; il distance très rapidement son rival gaulliste Michel Debré, dont la campagne est plutôt terne. Or ces termes ne s'y trouvaient nullement et relevaient de l'interprétation de l'article en style indirect par le correspondant à Moscou du Monde, Daniel Vernet. Sans oublier que le Parti communiste français bénéficie d'un soutien financier de la part du PCUS, estimé à deux millions de dollars par an du temps de Brejnev[30]. Forum. Marie-France Garaud, ancienne conseillère de Georges Pompidou puis de Jacques Chirac, présente également sa candidature en indépendante le 3 février 1981. Au cours des années 1970, malgré le rang encore élevé de la France dans le classement des puissances mondiales (5e puissance industrielle, 3e puissance nucléaire), son importance et son influence diminuent. Les sondages de la première quinzaine de décembre 1980 montrent que l'« effet Coluche » vient parasiter le ralliement de Rocard à Mitterrand, qui se montre plus ferme qu'à la fin novembre. La qualité des relations entre les deux principaux partis de l'Union de la gauche est alors fortement tributaire du contexte international. Malgré tout, il ne parvient pas à décoller dans les intentions de vote. Les objectifs du président dans le domaine de la politique étrangère ne concordent pas souvent avec la ligne politique des gaullistes, qui forment le plus gros contingent de la majorité. Cette étude montre surtout un énorme bond au second tour de Mitterrand (51 %, contre 42 % en novembre), désormais débarrassé de l'hypothèse Rocard[145]. Issu du gaullisme pompidolien, c'est-à-dire de l'aile droite de ce mouvement, qui s'est progressivement éloignée du gaullisme traditionnel planificateur et indépendantiste, Jacques Chirac s'aligne sur les principes économiques portés au pouvoir ailleurs par Reagan et Thatcher, et met en exergue un atlantisme dirigé contre l'URSS et ses alliés réels ou supposés. Ma pensée va en cet instant vers les miens, aujourd'hui disparus, dont je tiens le simple amour de ma patrie et la volonté sans faille de servir. Les stratégies politiques et les discours idéologiques du PCF manquent de cohérence. ». Ils finissent par trouver un accord, mais, le 3 août, revenant de ses vacances en Corse, Georges Marchais le rejette brusquement, ce qui lui vaudra, au cours d'une explication à la télévision sur les raisons de son revirement sous un prétexte accessoire, de lancer sa fameuse expression théâtrale : « J'ai dit à ma femme : Fais les valises, on rentre à Paris ! Cependant, vis-à-vis du « grand frère » soviétique, le secrétaire général du PCF Georges Marchais prend ses distances, dans le sillage du courant eurocommuniste, principe d'autonomie par rapport à Moscou, développé en premier lieu par les communistes italiens et espagnols. Les premières élections européennes ont lieu en 1979, mais bien qu'étant la première manifestation d'expression démocratique de l'Europe politique, elles ne suscitent que peu d'intérêt. À quelques mois de l'élection, le bilan du président est sérieusement entaché par un septennat de crise économique[10]. Le gouvernement abolit la peine de mort ; instaure une cinquième semaine de congés payés, la semaine de 39 heures et la retraite à 60 ans ; accorde des aides aux entreprises qui embauchent ; accroît les droits des salariés avec les lois Auroux ; promulgue la première loi de décentralisation ; réorganise administrativement les trois premières communes françaises avec la loi PLM ; légalise les radios libres et créé une autorité de régulation de l'audiovisuel (la Haute Autorité de la communication audiovisuelle) ; et met en place d'autres réformes concernant le logement, l'enseignement supérieur, l'immigration et la santé. Selon Michel Slitinsky, historien , ancien résistant et enfant de déportés à l'origine de la découverte des documents, le journaliste Nicolas Brimo, auteur de l'article et proche de Mitterrand, aurait pris connaissance de cette histoire dès mars 1981, et a assumé le timing électoral de la révélation, estimant qu'elle pouvait « déplacer 200 000 voix juives et 50 000 voix de pieds-noirs »[184]. Le groupe parlementaire des députés RPR apporte aussi son soutien, avec un manque d'enthousiasme patent, affirmant que le septennat de Giscard d'Estaing a été un échec, mais que l'« alternative collectiviste » de la gauche serait pire. La France compte désormais 1 660 000 chômeurs, soit 7,3 % de sa population active, quatre fois plus que sept ans auparavant. Facebook. Plus tard en novembre, plus de 1 200 intellectuels lancent un appel dans L'Humanité en faveur de Georges Marchais[74]. Au second tour, 80 % des catholiques réguliers ont voté en faveur de Valéry Giscard d'Estaing contre 20 % à François Mitterrand[203]. Vous n'avez qu'à regarder les chiffres. La tentative avortée de prendre le pouvoir par la force des communistes au Portugal en 1975, après la Révolution des Œillets, alors que ce sont les socialistes qui sont au pouvoir, ne contribue pas, solidarité entre « partis frères » oblige, à créer un climat serein. À M. Giscard d'Estaing, que je remercie de son message, j'adresse les vœux que je dois à l'homme qui, pendant sept ans, a dirigé la France. Début 1979, le deuxième choc pétrolier et la révolution iranienne font à nouveau flamber le cours du pétrole, et à nouveau, les indicateurs économiques de la France sont dans le rouge. Bien que l'ensemble de son parti se range derrière lui, Jacques Chirac doit faire face à des oppositions internes. Après la victoire serrée de la droite aux législatives de 1978, Raymond Barre engage des réformes économiques plus profondes et d'orientation libérale, posant la libre concurrence comme un principe essentiel, allant de pair avec l'abandon progressif des dispositifs protectionnistes. Il a également réussi à se sortir d'une mauvaise passe lors d'une discussion sur le système monétaire européen et le cours du Deutsche Mark. L'impact du deuxième choc pétrolier est également visible en France mais ne se semble alors pas, contrairement aux États-Unis, pouvoir se traduire par une alternance, Mitterrand restant bas dans les sondages. Le programme électoral et la façon de faire campagne de Jacques Chirac le font comparer à Ronald Reagan, qui a brillamment remporté l’élection présidentielle américaine quelques mois plus tôt. Depuis le début de la guerre d'Afghanistan, Georges Marchais a beaucoup perdu en popularité[77]. Plusieurs politologues ont analysé la victoire de François Mitterrand comme étant davantage le résultat d'un rejet de la droite au pouvoir que d'une adhésion au programme de la gauche. En avril 1980, un sondage publié dans l'hebdomadaire Le Point donne le président sortant vainqueur au second tour avec 57 % des voix face au premier, mais il ferait encore mieux face au second avec 61 %[46]. Du fait de la division de la majorité présidentielle, le PS connait une baisse dans le Limousin, le Massif central, le Nord-Est et dans le Nord-Pas-de-Calais[197]. 01 à 10 À Plogoff, il est contesté par des écologistes qui protestent contre le futur projet de centrale nucléaire alors que Marchais est lui-même pro-nucléaire[101]. Brice Lalonde, avec 3,88 %, obtient un résultat élevé pour la famille de l'écologie politique. François Mitterrand a avant tout bénéficié d'un bon report de voix : 92 % des communistes, 53 % des écologistes, et 16 % des gaullistes selon la Sofres[193]. Il n'est pas le premier humoriste à faire cette démarche. Valéry Giscard d'Estaing retarde le plus possible sa déclaration de candidature, pour conserver la dignité que lui confère son statut de président, mais personne n'est dupe de sa volonté de briguer un second mandat. Le président sortant admet lors d'une interview son échec concernant la montée du chômage, en particulier chez les jeunes à qui il promet un plan pour le plein emploi. Le projet de taxation des plus-values des transactions immobilières, critiqué par la gauche et la droite gaulliste, n'est plus qu'une coquille vide lorsqu'il est adopté en 1976. François Mitterrand est élu président de la République. Un plan de relance par la dépense publique est lancé fin 1975. D'autres « petits » candidats parviennent à se présenter, parfois aidés par les grands partis, qui leur procurent des parrainages pour des raisons tactiques, afin d'amoindrir le score de leurs adversaires. Malgré son retard dans les sondages et la pression de ses conseillers, Valéry Giscard d’Estaing refuse de diffuser une photo de François Mitterrand reçu en audience par le maréchal Pétain à la fin de l’année 1942[185]. Lorsque ce dernier est élu président de la République, la politique économique est d'abord menée, dans le gouvernement de Jacques Chirac, entre 1974 et 1976, par le ministre Jean-Pierre Fourcade.
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